Le réseau de l’Observatoire épidémiologique dans les eaux usées (Obépine) analyse les traces du Covid-19 dans les stations d'épuration françaises. Créé au printemps 2020, le groupement d'intérêt scientifique réunit des laboratoires et des groupes de recherche autour de Sorbonne Université et du CNRS. Son objectif : surveiller la circulation du virus dans les eaux de 150 stations sur les 20 000 qui existent sur le territoire national.
La station d’épuration de Digne-les-Bains a rejoint ce réseau.
Les premiers résultats sont désormais exploitables et font état d’un niveau de circulation élevé du virus. La tendance sur les trente derniers jours est en effet à la hausse.
Evaluer la présence en temps réel du Covid-19 dans les eaux usées permet d'alerter et d'anticiper une reprise d'épidémie. Le virus étant présent dans les selles, toute la population, y compris les personnes sans symptômes et non testées, est prise en compte dans les prélèvements.
Effectués chaque semaine, les prélèvements sont transmis aux laboratoires partenaires et analysés avec des résultats sous 48 heures environ. Les techniques détectent le gène du coronavirus et évaluent la quantité de virus dans l'eau. Le traitement mathématique de plusieurs facteurs (flux de populations, dilution des eaux usées, etc.) permet de dégager une tendance de circulation du Covid- 19.