« En 1815, M. Charles-François-Bienvenu Myriel était évêque de Digne. » C’est ainsi que s’ouvre un des romans-monuments parmi les plus célèbres de la littérature : Les Misérables, de Victor Hugo.
Les élèves de 4e 2 du collège Maria Borrély étudient actuellement des extraits du roman avec leur professeur de Français, Sylvie Poirié, et ils sont partis ce matin sur les traces de Monseigneur de Miollis, évêque de Digne de 1805 à 1838 qui a inspiré Victor Hugo pour son Monseigneur Myriel.
Guidés par Rémi Garcin, attaché de conservation du patrimoine responsable du service des Archives communales, et Laurent Chaigne, architecte des Bâtiments de France en charge de la conservation de la cathédrale Saint-Jérôme au nom de l’État, ils ont fait étape rue de l’Hubac, devant la maison où résidait Monseigneur de Miollis lorsqu’il était évêque et découvert quelques documents reproduits sur une plaque signalétique installée par la Ville en face de cette maison en 2019, notamment un croquis représentant Digne au XIXe siècle qui se trouve dans les volumineuses notes ayant servi à Hugo pour l’écriture des Misérables (aujourd’hui conservées par la Bibliothèque nationale de France). Puis ils ont gravi le Rochas pour pénétrer dans la cathédrale Saint-Jérôme, spécialement ouverte pour eux. Ils y ont découvert plusieurs tableaux représentant Monseigneur de Miollis, mais aussi dans le chœur, sa pierre tombale, puisqu’après avoir finie sa vie à Aix-en-Provence, il a été inhumé dans la cathédrale où il avait exercé sa charge.Une visite rapide, et humide, mais qui aura permis aux adolescents de découvrir quelques sources de l’inspiration d’un des plus grands écrivains de langue française, jamais venu à Digne mais qui a pourtant tant fait pour sa renommée littéraire internationale…
