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Informations sur la Pyrale du buis

Comme la plupart des communes de France, la ville de Digne-les-Bains est envahie par ce mystérieux papillon blanc nommé pyrale du buis.

En effet, ce parasite s’est progressivement répandu et touche aujourd’hui plus de 50 départements du Sud-Est et du Sud-Ouest de la France, des Alpes-Maritimes à la Gironde et risque de s’étendre à tout le territoire.

Bien que très nocive pour les buis, la chenille de la pyrale du buis n’est pas urticante pour l’homme, et elle n’entraîne aucune allergie pour l'homme et pour les animaux domestiques.

Les services municipaux sont mobilisés pour les espaces publics. Chaque particulier est invité à agir sur la végétation de sa propriété.

Vie et développement de la pyrale

Cette espèce invasive trouve son origine en Asie orientale (Chine, Corées et Japon). La pyrale est nuisible pour les plantes lorsqu'elle est à l'état de chenille. Particulièrement vorace, elle ravage les buis si répandus dans nos jardins et dans le milieu naturel. Sous sa forme de papillon, la pyrale ne mange plus de buis, elle reste tout le jour à l’abri sous les feuilles (excepté lorsqu’elle est dérangée). À Digne-les-Bains, on la retrouve souvent dans les tilleuls où elle va butiner les fleurs, mais ce papillon s’alimente également sur d’autres fleurs .

La pyrale vit environ 12 jours. Les femelles pondent sur le revers des feuilles. Il y a 2 à 4 générations entre le printemps et le début de l'automne. Une femelle pond entre 200 et 300 œufs par ponte, tant que la température le lui permet. En effet, les œufs ont besoin d’une température de 15° pour un développement complet, les femelles ne pondent donc plus lorsque le froid arrive en octobre-novembre.

La chenille de la pyrale du buis tisse de fines toiles entre les feuilles. Elle va muer 4 fois avant de parvenir au stade de nymphe. Durant l’hiver, seules les chenilles les plus fortes survivent et s’abritent dans un cocon. Elles en sortent vers le mois de mars, lorsque les températures commencent à remonter.

Solutions contre la pyrale

Les traitements contre la chenille de la pyrale du buis sont peu nombreux et peu efficaces. Les prédateurs naturels de ce ravageur importé d’Asie sont également rares. Ce ne sont pas les chenilles de la pyrale que l’on piège mais les papillons, afin d’éviter la ponte, mais aussi pour repérer l’arrivée de ces papillons et savoir à quel moment traiter. On utilise des diffuseurs d’hormones sexuelles qui vont attirer les mâles et les piéger.

Les services Parcs et Jardins de la Ville ont posé ces pièges à phéromones dans les principaux tilleuls du domaine public.

À Digne-les-Bains c’est le Bacillus thuringiensis qui est utilisé comme outil de lutte microbiologique contre la chenille de la pyrale. Il s’agit de bactéries que les chenilles de la pyrale vont ingérer, qui vont les infecter et les tuer dans les jours qui suivent. Cet agent pathogène paralyse le système digestif de son hôte qui ne peut donc plus s’alimenter. Toute la surface du feuillage doit être copieusement pulvérisée, y compris le dessous des feuilles. Comme la bactérie est sensible aux UV, c’est en fin d’après-midi que le traitement contre la chenille de la pyrale doit être appliqué, ou encore un jour sans soleil. Un deuxième traitement doit être effectué une semaine plus tard.

La bactérie n’est certes pas sélective, car toutes les chenilles de Lépidoptères sont atteintes par cette bactérie, mais il y a très peu de papillons sur les buis en dehors des pyrales, et le produit est peu rémanent. Les chenilles présentes dans d’autres végétaux à proximité des zones de traitement peuvent également être contaminées par la bactérie.

Les prélèvements mécaniques sont efficaces dans une moindre mesure. Il faut ensuite tuer les chenilles de la pyrale en les écrasant ou en les brûlant. Mais cette méthode fastidieuse ne peut être employée que pour une petite colonie et des buis en petit nombre et de petite taille !

Les solutions chimiques sont également efficaces, mais présentent deux inconvénients majeurs : elles ne sont pas sélectives, tuant tous les insectes à proximité, et ne sont pas biodégradables.

 

 

Publié le 20 août 2019
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