La Foire de la Lavande est l'occasion rêvée pour découvrir le processus de distillation de la lavande qui permet de produire de l'huile essentielle.
A l'entrée de la Foire, Jean-Christophe vous attend avec son alambic de 1889 pour vous faire des démonstrations de distillation de lavandin. Il vous expliquera, "avé l'accent", comment ça marche, le produit que l'on obtient et les différentes phases de chargement et de déchargement de l'alambic. Il a bien voulu nous révéler ce processus à la fois simple et efficace qui permet de récupérer l'or bleu de Provence.
Au rez-de-chaussée de l'alambic se situe un foyer alimenté en bois. Au-dessus, la cuve d'eau de 60 à 80 litres est le cœur de l'appareil. Sur le haut de celle-ci, une grille empêche que le lavandin ne tombe dans l'eau. En effet, on charge les fagots de lavandin par le haut de l'alambic. Le lavandin est compressé contre la grille en laissant une cheminée au centre afin que la vapeur circule correctement. Jean-Christophe ferme le couvercle, adapte le col-de-cygne et attend que l'eau bout. Dès que le processus est enclenché, la vapeur d'eau passe dans la plante qui libère à ce moment-là ses essences. La vapeur est ensuite refroidie dans un serpentin plongé dans une autre cuve d'eau froide. Une fois passée dans ce refroidisseur, l'huile essentielle de lavandin est liquéfiée et récupérée grâce à l'essencier. Celui-ci permet de séparer l'essence de lavandin et l'eau. La nature ayant bien fait les choses, l'huile essentielle est plus légère que l'eau. Il est donc aisé de la collecter en surface.
Avec cet alambic, notre distillateur a besoin de 400 à 700 kilos de lavandin pour fabriquer 1 litre d'huile essentielle. Cette huile essentielle de lavandin est principalement utilisée en cosmétique. Plus précieuse, celle de lavande est destiné à la parfumerie de luxe. Il se murmure que Chanel utiliserait de la lavande de notre département pour son fameux N°5 mais le secret est bien gardé.
