Construite à la fin du XVe s, sur le plateau de Bellegarde, à coté du château fort des Evêques seigneurs féodaux de la ville de Digne, elle fut d’abord église épiscopale dotée d’une tour d’horloge, toutes deux achevées en l’an 1500. Elle ne sera consacrée Co cathédrale qu’en 1962.
Au début du XVIIe s, la tour de l’horloge sera surélevée d’une cage de fer forgé surmontée d’une croix et d’une petite girouette, d’autres croix étant disposées sur les angles de la cage. En son centre sera placée une cloche dite « Cloche des consuls ». Un parapet de pierre de tuf taillée avec une balustrade seront également ajoutés à la tour initiale qui passe alors de 25 à 31 mètres de haut. Les armoiries du Roi et de la ville seront posées « aux merles du dit clocher».
La Cathédrale St Jérôme sera largement remaniée au XIX e s, après que la ville fut désignée préfecture des Basses-Alpes. L’église sera agrandie d’une travée, sa façade sud sera entièrement reprise en style néogothique et sa rosace copiée sur celle de Chartres. Enfin elle sera dotée d’une cascade de grands escaliers monumentaux. Des travaux seront également consacrés à la toiture et à la tour de l’horloge qui sera dotée de deux paratonnerres, la croix qui surmonte l’édifice est remplacée et un coq en zinc monté sur des galets en bronze remplace la girouette d’origine. Toujours au XIXe s St Jérôme sera dotée d’un grand buffet d’orgue de Cavaillé et d’un petit orgue de chœur de la même manufacture Cavaillé.
La Cathédrale St Jérôme sera classée monument historique par décret du 30/10/1906.
Les deux orgues seront restaurés entre 1942 et 1945.
Dans les années 1980, les grands escaliers et le parvis qui ont subit l’usure du temps et les infiltrations d’eau de pluie, nécessitent une restauration. In fine, la restauration s’avérera compliquée techniquement et une partie du bel escalier monumental ne pourra être conservé.
A partir de 2007 de nouveaux travaux de restauration de l’édifice sont programmés par le service des monuments historiques. Le confortement d'une chapelle, puis une campagne de rénovation du crépi des façades en 2008, suivi par des travaux de restauration de la tour de l’horloge et du balcon du clocher, enfin les artisans terminent la restauration de la « Méridienne » située au sommet de cet édifice. Ce cadran solaire particulier marque le passage du soleil au méridien du lieu (midi vrai), avec une précision *pouvant atteindre quelques secondes. Placée à une telle hauteur, cette « Méridienne » servait à régler essentiellement les heures des horloges de la Cathédrale. Des travaux sur des quartiers de ce cadran et la restauration de l’horloge ont été effectués, nécessitant la déconnection de celle-ci pour l’occasion. Les aiguilles des cadrans de l’horloge, très fines, ont été enlevées pour la durée des travaux. Elles seront remises en place à l’issue de ces derniers.
Renseignements pris auprès de l’architecte, maitre d’œuvre de ces travaux, le coq installé à la fin du 19è siècle, qui trônait depuis quelques décennies au sommet du campanile, s’est avéré de taille surdimensionnée par rapport au campanile. Fixe, sa prise au vent était devenue trop importante pour un campanile vieillissant et menaçait sa solidité malgré la restauration en cours de ce dernier.
Il a été décidé, par les architectes en charge de ce dossier, de replacer une croix pour être plus conforme à la forme initiale du campanile. En l’absence de document historique quant à la forme exacte de cette croix, il a été retenu une croix contemporaine classique et neutre (pas de signification celtique).
Le coq sera quant à lui, exposé dans la cathédrale. De nouveaux travaux sont envisagés sur l’édifice dans les prochaines semaines (enduits à reprendre… etc.).
Visite virtuelle de l'intérieur de la Cathédrale Saint-Jérôme :
( Réalisée lors de l'atelier Mapillary le 24-08-2016 - Village Numérique)
